Il s'est tenue ce Mardi, 15 octobre 2024, au Centre Culturel Boboto, Kinshasa/Gombe , le deuxième atelier technique d’experts sur l’évaluation des possibilités méthodologique de migrer vers la méthode de niveau 2 pour la caractérisation des émissions de gaz à effet de serre de la catégorie du bétail en République Démocratique du Congo.
Le Secrétariat Général à l’Environnement et Développement Durable, à travers la Direction de
Développement Durable (DDD), en collaboration avec la FAO, envisage d’organiser une série
d’ateliers techniques d’experts sur l’évaluation des possibilités méthodologique de migrer vers la
méthode de niveau 2 pour la caractérisation des émissions de gaz à effet de serre de la catégorie
du bétail en République Démocratique du Congo.
En effet, la RDC réalise ses inventaires des émissions de gaz à effet de serre de la catégorie du bétail selon une approche méthodologique d’estimation ne prenant en compte les statistiques de production animal. Cependant, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, le pays a pris un ambitieux engagement de réduire ses émissions de GES à hauteur de 21% à l’horizon 2030. Dans ce contexte, il est nécessaire et urgent que la RDC le pays développe ses capacités institutionnelles et techniques pour surmonter les principales lacunes et barrières pour améliorer les informations de base tant pour la prise de décision nationale que pour le rapportage à la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et ce, en conformité avec le Cadre de transparence renforcé de l’Accord de Paris.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Renforcement des capacités pour la transparence (CBIT), il est envisagé de conduire un diagnostic conjoint des capacités institutionnelles et techniques de la RDC et des systèmes de suivi de progrès (MRV) dans la réalisation des intervention de la contribution déterminée à l’échelle nationale (CDN) et ce pour répondre à l' urgence de maintenir l' augmentation de la température moyenne mondiale bien en- deçà de 2°C et à poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5 °C conformément à l' article 2 de l' Accord de Paris sur les changements climatiques.
L’objectif majeur visé à cet atelier consistait à réaliser une analyse comparative des données et
informations susceptible d’aider le pays de passer de la méthode de Niveau 1 à la méthode de
Niveau 2, une métrique tenant en compte les besoins en énergie nette des animaux et de fournir
des recommandations sur les méthodes d’estimation des émissions de méthane dues à la fermentation entérique du bétail, et des émissions de méthane et d’oxyde nitreux dues à la gestion du fumier. Plus spécifiquement il s’est agi de :
- Évaluer les besoins en données d’activités et en facteurs d’émission conformément aux exigences des méthodologies pour la composante Agriculture du Secteur AFAT ;
- Identifier les gaps et les lacunes à combler pour une meilleure réalisation des inventaires de GES imputables aux bétails, puis analyser les barrières et proposer des mesures correctives pour leurs levées ;
- D’identifier les sources et le type de données et d' informations pertinentes pour chaque catégorie de bétail ;
- Créer un réseau de collaboration et d’échanges entre les différentes parties prenantes ; et
- Assurer la formation d’experts nationaux à l’utilisation des Lignes Directrices 2006 du GIEC.
Les résultats attendus étaient les suivants :
Une analyse comparative et descriptive des données sur les activités et les facteurs d’émission et informations pertinentes sur les catégories est réalisée ;
Une vérification des potentiels changements méthodologiques et les changements relatifs aux données à l’origine des estimations est effectuée :
o Vérification de la cohérence temporelle des données d’activités pour chaque catégorie.
o Vérification de la cohérence des algorithmes/méthodes utilisés pour les calculs sur la totalité des séries temporelles.
o un échantillon représentatif des calculs des émissions pour en garantir l’exactitude mathématique est reproduit
Ainsi, environ 30 participants ont pris part à cette séance de travail selon les différents secteurs.